Benoit ROYAL : L’éthique du soldat français |
Tous les réservistes doivent lire l’ouvrage que vient de publier, à titre personnel, le colonel Benoît Royal, officier d’active et chef du Sirpa Terre : « L’éthique du soldat français – La conviction d’humanité » (Editions Economica).
L’armée de Terre avait innové en publiant un « Code du soldat » rédigé par le général Jean-René Bachelet, alors commandant les formations de l’armée de Terre et grand penseur de la problématique de la maîtrise de la violence. Le général Bachelet a publié en 2006 un ouvrage, également de référence pour nous : « Pour une éthique du métier des armes – Vaincre la violence ». Ce n’est donc pas un hasard s’il signe la postface du livre de Royal. La force de la démonstration du colonel Royal est que, loin d’être un ouvrage de doctrine il est une réflexion sur des cas concrets, comme celui de ce lieutenant chef de section au Tchad qui, ayant encerclé une bande rebelle, a refusé de donner l’assaut mais a pris le risque d’aller leur parler sans arme pour obtenir leur reddition – qui aboutira à un ralliement et à une intégration dans les forces tchadiennes, privant à l’occasion ses propres hommes d’un fait d’armes, d’une victoire militaire, mais obtenant bien plus par la maîtrise de la violence.
Exemples français vécus sur les différents théâtres, des Balkans à l’Afghanistan en passant par la Somalie, exemples pris chez nos alliés avec le syndrome irakien et les dérives connues sur ce théâtre douloureux, le colonel Royal analyse sans indulgence, mais en dégageant des clés de compréhension sur la spécificité exemplaire du combattant français : l’originalité du soldat français est de conserver un comportement éthique qui le distingue des autres, même au milieu des contingents multinationaux, parce qu’il est plus exigeant sur l’utilisation des armes.
Un tel comportement n’est pas inné, le Français n’est pas spontanément plus moral que les autres. Il est le résultat d’une éducation, au sens où l’instruction militaire n’est pas simplement technique mais doit toujours se compléter d’une dimension morale, éthique qui permet au combattant de garder sa dignité. Et pour cela il faut lui éviter « la perte des repères qui conduit aux comportements déviants », et combattre « l’orgueil ou le désir de gloire qui conduit à la faute, « la peur qui conduit à l’aveuglement » et « la vengeance qui entretient la haine ». Ce livre ne donne pas réponse à tout, mais il ouvre un débat que l’ANRAT est heureuse de relayer. Soyons fiers de participer activement à ce genre et à ce niveau de débats.
« On ne peut prétendre s'intéresser à la chose militaire sans lire ce livre » « Cet ouvrage, a vocation à devenir un véritable manuel » LIBERATION.FR
« L'ouvrage du colonel Royal détaille longuement cette culture française de la guerre, qui unit à la fois « la sagesse politique » et « l'exigence morale » LE FIGARO
« L’éthique du soldat est sans cesse à approfondir dans une armée qui se veut soucieuse autant d’humanité que d’efficacité. » LA CROIX « Il faut plonger dans ces pages sur une thématique d'une brûlante actualité. » «Ce petit ouvrage a vocation à être lu par tous les militaires, mais pas seulement par eux » LEPOINT.FR Commenter
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Dernière mise à jour : ( 20-11-2008 ) |