Le 13 octobre 2016, la Garde
nationale a été officiellement créée : pour plus d’informations sur les
réserves opérationnelles de premier niveau piliers de la Garde Nationale, rendez-vous sur le portail de la Garde nationale : www.garde-nationale.fr).
Pour
vous engager en tant que réserviste opérationnel dans les Armées et
formations rattachées, veuillez consulter les informations ci-dessous
puis déposer votre candidature sur le site : www.reservistes.defense.gouv.fr
Le 20 mars 2015, a été officiellement lancé SIREM (Site Interarmées des Réserves Militaires), il remplace l'ERT : plus d'infos
En cette fin d’année il est temps de faire un point de
situation sur les nombreux travaux menés depuis l’été 2008.
L’année 2009 aura été marquée :
- d’une part par les travaux
demandés par le secrétaire d’état à la défense et aux anciens combattants
(SEDAC) à l’état-major des Armées : vérifier la pertinence du format
actuel de la réserve militaire au regard des conclusions du nouveau livre blanc
sur la défense et la sécurité nationale et des contraintes imposées par la
revue générale des politiques publiques (RGPP),
- d’autre part par la mise en
place d’un nouveau dispositif de pilotage des réserves de l’armée de Terre.
Groupe de travail interarmées sur la réserve
opérationnelle
Le groupe de travail interarmées constitué a rendu ses conclusions.
Quand elles auront été validées, elles devraient être largement diffusées. Je
ne les traiterai pas ici dans le détail.
1 - En 2014, le format de la réserve opérationnelle de
l’armée de Terre devrait être d’environ 22 400, chiffre qui inclut les réservistes
servant dans les autres armées, directions et service, pour une activité
annuelle moyenne de 25 jours. Le format global pour la Défense sera de
80 500 :
- 40 000 pour les 3 armées
et services
- 40 000 pour la Gendarmerie
- 500 pour la DGA
2 - Un dispositif de pilotage interarmées de la réserve militaire
va être mis en place.
3 - Le document issu des travaux du GTIA sur la réserve
opérationnelle (RO) définira la politique générale sur les réserves et il
servira de base pour l’élaboration des documents d’armée.
4 - Un mandat particulier a été donné par le SEDAC au
conseil supérieur de la réserve militaire (CSRM) pour traiter de la réserve
citoyenne et des réservistes locaux à la jeunesse et à la citoyenneté (RLJC).
Pilotage des réserves de l’armée de Terre
Je ne vous détaillerai pas
le dispositif de pilotage mis en place par l’armée de Terre. Il a été l’objet
d’une précédente correspondance. Piloté par le général délégué aux réserves de
l’armée de Terre, il s’appuie sur le Pôle Réserves Terre (PRT) et sur un groupe
de pilotage armé par les bureaux experts de l’administration centrale et des
forces.
En appui du GTIA sur la RO, le groupe de pilotage sur la
réserve Terre a élaboré la politique générale et les politiques particulières
(emploi, gestion, formation, etc.) relatives à la réserve opérationnelle. La
politique relative à la RC et aux RLJC ne sera rédigée qu’après les conclusions
du groupe de travail du CSRM.
I - Eléments de
politique générale
La politique générale pour la réserve opérationnelle (RO) de
l’armée de Terre repose sur trois principes fondamentaux :
- La réserve opérationnelle est
consubstantielle de l’armée de Terre ;
- La raison d’être du réserviste
opérationnel, à l’identique de l’active, c’est d’abord la satisfaction du
contrat opérationnel de l’armée de Terre ;
- Pour remplir une mission
équivalente à celle de l’active, un réserviste doit justifier d’un niveau
de préparation opérationnelle équivalent. « Il ne saurait y avoir
d’armée professionnelle sans une réserve réellement opérationnelle ».
Les travaux menés par l’armée de Terre sur le nouveau
contrat opérationnel définissent un cadencement en 3 phases :
- 2009 – 2011 : la
transformation ;
- 2012 – 2014 : les
ajustements ;
- 2015 – 2017 : la
stabilisation.
A chacune de ces phases doit correspondre un référentiel
opérationnel commun (ROC).Le dispositif
de la réserve opérationnelle sera donc lui aussi évolutif.
Cette adaptation du dispositif actuel se fera au moyen de 4
leviers d’action :
- En organisation, un rééquilibrage
entre le socle et l’opérationnel, manœuvre qui sera suivie en
gestion ;
- En finance, un rééquilibrage
de la masse salariale entre les formations du socle et les formations
opérationnelles ;
- En gestion de la ressource
humaine, un dépyramidage consécutif à la manœuvre en organisation. Des
postes d’officiers du socle pourront être transformés en poste de MDR et
transférés vers l’opérationnel.
- En activité, des efforts
seront consentis sur certaines unités et fonctions opérationnelles, en
fonction des besoins opérationnels. Une rotation annuelle ou par cycle de
préparation opérationnelle devra être mise en place pour permettre à toutes les
unités et tous les compléments individuels de bénéficier, à tour de rôle, de
ces efforts.
La manœuvre de la diminution des postes sur la fonction
soutien général doit être menée au rythme des dissolutions pour les postes
décrits au sein des unités dissoutes. Les postes dégagés servant soit à réduire
la maquette, soit à alimenter le besoin capacitaire.
II – Eléments de la
politique d’emploi
La politique d’emploi des réserves s’intègre dans le nouveau
contrat opérationnel de l’armée de Terre répondant au cadre d’emploi fixé par
la PIA 00/301 de l’état-major des armées.
La réserve opérationnelle est un véritable enjeu stratégique
et requiert à ce titre une attention particulière de tous les organismes
d’emplois. Il s’agit d’optimiser une réserve d’emploi en développantune logique d’intégration avec l’active.
Pour que lui soient confiées des missions équivalentes à
celles de l’active et dans un esprit d’efficacité, la réserve
doit être :
- entraînée suivant les mêmes
principes que l’active ;
- employée, en priorité sur le
territoire national, sans exclure les possibilités d’intervention extérieure,
en individuel et en unité constituée.
Composante à part entière de l’armée de Terre, la réserve
doit pleinement participer à l’activité opérationnelle des forces de manière
à :
- contribuer au contrat
opérationnel de l’armée de Terre ;
- acquérir une expérience
opérationnelle ;
- optimiser ses coûts de
fonctionnement.
Je vous rappelle les priorités d’emploi définies par le
CEMAT :
A l’horizon 2014 ; l’articulation des forces de réserve
devrait être la suivante :
24 USR
3 CBT GENIE
9 LOG / MVT
6 Combat indirect (M 120)
2 RENS
3 MAI
1 NRBC
54 UIR
1 UIR à 4 sections d’intervention
par régiment
Compléments individuels
Il est à noter que le nombre d’USR a été revu à la hausse
par rapport à la maquette définie initialement : 3 USR dédiées au MCO et 1
USR dédiée au RENS ont été rajoutées, pour mieux coller au besoin opérationnel.
III Eléments de
politique de gestion de la ressource humaine
La composante réserve doit satisfaire aux niveaux de
formation et aux conditions d’emploi imposés par les évolutions de
l’environnement stratégique qui nécessitent, comme pour l’active, un haut
niveau de compétence opérationnelle.
Afin de disposer d’une ressource humaine d’un niveau
quantitatif et qualitatif à la mesure des engagements opérationnels (MISSINT et
OPEX) et des soutiens fonctionnels qui seront demandés à la composante réserve
de l’armée de Terre il conviendra de :
- Décrire un modèle RH/Réserve à
partir de la nouvelle maquette en organisation et répondant au besoin
opérationnel et fonctionnel de l’armée de Terre (effort initial sur le modèle
officier) ;
- Fidéliser la ressource humaine
recrutée en lui offrant des formations et des parcours professionnels clairs, diversifiés
et attractifs (effort société civile) ;
- Préserver celle des unités
réorganisées en mettant en œuvre une manœuvre RH pragmatique et adaptée au
contexte local (effort UIR) ;
- Assurer la réorganisation de la
chaîne RH pour les réserves, tout en améliorant l’efficience des processus de
gestion et d’administration (effort niveau central).
La préservation des effectifs réserve, notamment ceux issus
de la société civile, est un enjeu majeur.
L’effort de recrutement portera sur la population des
réservistes issus de la société civile et sur la population des jeunes ex-CCT
militaires du rang et cadres subalternes.
Les principales évolutions du dispositif de formation sont :
- Un dispositif de formation plus
resserré et la création d’une nouvelle voie de formation des officiers de
recrutement direct ;
- Pour tout le personnel recruté
à partir de la société civile, l’effort portera sur l’acquisition, à chaque
niveau de leur formation initiale, des procédures IST/C (Tireur 2008-2009,
Initiateur 2009 et Moniteur 2010) ;
- La mise en place d’une
préparation au concours de l’ESORSEM basée sur l’enseignement à distance articulé
autour de 4 périodes bloquées organisées à l’école militaire.
IV Mesures
d’accompagnement des restructurations
Dans le cadre de la manœuvre RH conduite pour mettre en
œuvre les mesures imposées par la RGPP et les nouveaux contrats opérationnels
fixés par le Livre Blanc, la réorganisation de la composante réserve de
l’armée de Terre sera différenciée de celle de l’active, en fonction de ses
besoins spécifiques
Elle doit aider la composante réserve à évoluer
progressivement vers sa maquette 2014 tout en menant à bien les missions qui lui
seront confiées.
Pour les unités restructurées, deux types de mesures sont envisagées :
- Individuelles
- Les réservistes servant en
unité peuvent soit suivre leur unité lorsqu’elle est transférée de façon organique,
soit être affectés dans une unité de réserve de proximité, soit être affectés
comme complément individuel opérationnel (CIO) ;
- Les réservistes servant en tant
que compléments individuels se verront proposer une nouvelle affectation en
fonction des desiderata qu’ils auront émis.
- Collectives
- Les UIR passent à quatre
sections d’intervention composées de RO1. L’armement des sections
supplémentaires se fera de manière progressive. Une des sections sera décrite
dans le « cœur de métier » de la formation et armée en priorité à
partir d’anciens militaires d’active, dont la vocation première sera de venir
renforcer les unités d’active du corps (compléments d’unité active ou CUA) et
de partager leur expérience opérationnelle avec les réservistes issus du civil ;
- Les régiments possédant deux
UIR préserveront systématiquement les temps de commandement d’unité élémentaire
en cours ou programmés. Ils n’adopteront les nouvelles structures (1 UIR à 4
sections RO1) qu’à la fin du temps de commandement du capitaine commandant
l’unité à dissoudre ;
- Les corps devant transformer
leur UIR en USR devront préserver la ressource constituée par les réservistes
issus de la société civile en cherchant, chaque fois que possible, à les
affecter sur des postes ne requérant pas de compétence spécifique ;
- Pour conserver la ressource, et
sur demandes des formations exprimées auprès du bureau réserve de la DRHAT, des
sureffectifs temporaires pourront être autorisés en gestion.
V Financements
A l’identique de l’active, les activités des réservistes
sont contraintes par les ressources financières disponibles. Mais la ferme
volonté du CEMAT est d’accorder, à la réserve, les moyens suffisants pour
qu’elle puisse, au mieux, contribuer à la satisfaction du besoin opérationnel
des forces.
Une double programmation a donc été effectuée au début de
l’année, selon une hypothèse financière haute et une autre basse. L’idée est d’optimiser
l’emploi de ces ressources et de préserver, quelle que soit l’hypothèse
retenue, une programmation étalée dans le temps couvrant toute l’année 2009.
L’hypothèse actuellement retenue est la solution basse.
Il est important que vous compreniez bien que toutes ces
mesures n’ont pas pour objet de « faire des économies sur le dos des
laissés pour compte de l’armée de Terre » (contre-vérités que d’aucuns
colportent à l’envie), mais qu’elles sont de nature à maintenir un taux
d’activités cohérent avec le besoin opérationnel et stabilisé jusqu’à la fin de
l’année.
Conclusion
La route est ouverte ! Il reste maintenant à chacun
d’entre vous, d’entre nous, d’avoir la volonté d’enlever les quelques pierres
qui restent.
Souvenez-vous des mots du président JF Kennedy :
« Rien n’est impossible en ce monde si nous le faisons
ensemble ! ».
Je quitte mes fonctions de délégué aux réserves de l’armée
de Terre et de commandant de l’ESORSEM cet été, pour assumer celles de
commandant des formations militaires de la sécurité civile. Je cède la place au
général Robert THOMAS.
Bon vent à chacune et chacun d’entre vous !
J’ai été heureux et fier de faire ce bout de route avec vous !