L’Escadron de Circulation Routière du 526e Bataillon du Train
 Image L’Escadron  de  Circulation Routière du 526° Bataillon du Train est une USR (Unité Spécialisée de Réserve) - moins nombreuses que les UIR (Unité d’Interventions de Réserve) ces unités sont souvent moins connues alors qu'elles assurent déjà beaucoup de missions  opérationnelles,  tant  dans  les  spécialités  du  génie  que  du train  :  transport, transbordement maritime et circulation. En ce qui concerne l’ECR 526, il est implanté au Camp des Loges, à Saint GERMAIN En Laye, et fait partie du 526° BT,  la  formation de soutien de l’Etat Major de la Région Terre Ile de France. A ce titre, il s’agit d’une unité travaillant principalement en Ile de France et projetée sur des missions intérieures exclusivement (pour le moment).

A  l’instar  d’un  escadron  de circulation routière militaire d’active, l’ECR doit être en mesure de remplir des missions de trois  ordres  :  renseignement,  appui mouvement et sûreté (RAS !). Si ses capacités opérationnelles ne sont pas tout à fait celle de ses homologues d’active, il n’assume pas moins d’une vingtaine de missions par an dans ces trois registres. Avec une organisation  en  trois  pelotons  de  circulation et un PCL, l’ECR compte actuellement une centaine de personnels et devrait atteindre son effectif théorique de 129 (similaire à un ECR professionnel) au 2° semestre 2007.

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Equipé principalement de P4 et de motos, l’ECR remplit des missions d’aide au stationnement au profit du Gouverneur Militaire de  Paris  (engageant  généralement une à deux patrouilles), de régulation des mouvements pour les cérémonies nationales du 8 mai  et  du  11  novembre  (un  peloton complet travaillant de façon autonome en liaison avec les forces de l’ordre) et enfin d’appui  direct  ou  d’action  d’ensemble  lorsqu’il  participe au Groupement de Circulation Routière qui permet chaque année l’organisation du défilé du 14 juillet à Paris.  Cette mission exigeante engage un peloton complet pendant 15 jours aux côtés d’unités  d’active et de réserve de l’Arme, notamment du 601°RCR d’ARRAS. Les personnels de l’EC se doivent donc de maîtriser les  savoirs  faires de base de l‘appui mouvement : filtrage, pointage, guidage, jalonnage, etc. C’est un des axes majeurs de la  politique  d’instruction  du bataillon, concrétisée par 4 sessions minimum par an aux MUREAUX, à POIGNY ou à MONTLHERY ou encore  au  camp  du  RUCHARD  pour  des  séjours  plus  importants. Des séances d’instruction en environnement plus tactique permettent  également de toucher du doigt la mise en œuvre de ces savoir faires en temps de crise, afin notamment de préparer les  personnels  à  un  déploiement  éventuel  en  OPEX  Quelques personnels sont déjà partis en MCD ou en OPEX mais à titre individuel. ou en MISINT lors de plans gouvernementaux type Neptune ou pandémie.

A  la  jonction  entre  les missions traditionnelles de sûreté des circulateurs et les MICAT (Missions Communes de l’Armée de Terre, ex « TTA »), se trouvent les procédés Patrouille, escorte et point de contrôle Il s’agit ici de « vehicle check points »  mobiles  et  non  du point de contrôle de niveau section.. L’entraînement de l’escadron, si possible sur des implantations militaires  caractérisant  un  milieu urbain, insiste sur ces procédés permettant de remplir des missions de type défensif du niveau  groupe  principalement. Complétés par des modules ad hoc sur le cadre juridique de l’emploi de la force ou sur le tir de  riposte,  les acquis de ces séances d’instruction sont appliqués régulièrement sur le terrain lors de missions. Il s’agit principalement  des  missions  «  UMIP  »  : un détachement à 2 patrouilles organise des patrouilles communes avec les Unités Mobiles  d’Intervention  et de Protection de la Préfecture de police de Paris dans le cadre du plan Vigipirate. Ces missions, particulièrement  appréciées  des  jeunes  réservistes sont passées de 2 à 3 par an et permettent de tester les personnels en situation d’engagement opérationnel dans un environnement diffèrent des missions d’appui mouvement. De façon plus ponctuelle, l’escadron peut être amené à engager un peloton complet ou au format Proterre. Il a ainsi fourni un peloton pour les missions de surveillance et de contrôle de zone du 60° anniversaire du débarquement en Normandie où la richesse de ses moyens trans et sa mobilité ont permis une couverture optimale des zones qui lui étaient dévolues.

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En  se  rappelant  notre  statut  de  «  militaires  professionnels  à temps  partiel » et les contraintes de disponibilités correspondantes,  on  comprend  aisément  qu’un  des  défis  de l’unité est de concilier entraînement et missions, mais aussi d’équilibrer  missions  typiques de sa spécialité et missions plus proches des MICAT.  Afin de permettre à l’unité de relever le  challenge,  plusieurs  innovations  ont  été  mises en place par le bataillon : création d’une cellule de coordination au profit  des  réserves  (point  d’entrée  unique  du  réserviste  dans  le bataillon), affectation de locaux dédiés à l’unité, participation  aux  activités  des  unités  d’active  (AFPS,  stages d’initiation  commando,  camp  régimentaire, SITTAL,…), organisation  d’un  circuit  de  recrutement avec deux incorporations annuelles, renforcement de la cellule d’instruction des réserves permettant à l’EC de se concentrer sur l’instruction « métier », etc

Certaines  difficultés, partagées avec les autres USR persistent cependant : difficulté à faire passer les permis de conduire (pourtant  cruciaux  dans  notre  spécialité)  ou l’habilitation à agir sur la circulation civile, lourdeur des procédures de gestion  du  personnel  de  réserve, difficulté d’harmonisation administrative entre les diffèrentes populations (ex FMIR, ex contingent ou ex active)…

Au  final,  devant la satisfaction de faire partie d’une réserve d’emploi, a qui sont confiées des missions réelles et qui ne fait  pas  que s’entraîner en vue d’un hypothétique engagement, le bilan est largement positif. L’unité a parfaitement trouvé sa place aux côtés de ses camarades d’active qui n’hésitent d’ailleurs jamais à la mettre à l’honneur et a partager avec elle les temps forts du bataillon.

 

Capitaine COTARD – 526e Bataillon du Train
Dernière mise à jour : ( 28-04-2008 )