Célébration Camerone 2010 |
Message du général François Cann Chers Amis, 1. Cette année la Légion Etrangère, pour la célébration du combat de Camerone, avait décidé, par une initiative pleine de symboles, d'associer ses frères d'armes en les conviant à escorter le porteur de la main du capitaine Danjou. Le porteur de la main était le chef de bataillon Roger Faulques, authentique héros du 1° B.E.P. en Indochine, grand invalide de guerre, cinq fois blessé, douze fois cité (dont cinq fois à l'ordre de l'Armée), Grand officier de la Légion d'honneur. Il avait une escorte traditionnelle de deux bérets verts mais des bérets verts particulièrement symboliques :
Cette escorte traditionnnelle était complétée (c'était une première) par :
2. Nous fûmes mis à rude épreuve physique par trois répétitions la veille, en particulier pour Roger Faulques qui éprouve de la difficulté à marcher. 3. Aux trois compagnies du 1° R.E.I. avaient été associés sous les armes, le 2° Bataillon de Saint-Cyriens (les deuxième année) qui porte le nom du colonel Francoville (un ancien légionnaire), une compagnie du 27° B.C.A. et la 1° compagnie du 8° R.P.I.Ma. 4. La cérémonie suscita de grands moments d'émotion, surtout lorsque le porteur de la main et son escorte remontèrent la Voie Sacrée, encadrés par les pionniers de la Légion. 5. Nous sommes redevables à la Légion d'avoir eu cette initiative symbolique de nous mettre à l'honneur. C'est pourquoi, lors de la réception qui s'en suivit, je décidai de prendre la parole (ce qui n'était pas prévu) pour lui exprimer en public la gratitude de ses frères d'armes. De mémoire, j'ai transcrit, en pièce jointe, les paroles que j'ai prononcées. Ce fut un jour mémorable ! Très cordialement à vous tous, Général Cann
Remerciements adressés, en public, à l'issue de la célébration de Camerone, au Général Bouquin, commandant la Légion Étrangère par le Général de corps d'armée (2S) François Cann au nom des frères d'armes de la Légion. (à Aubagne, le 30 avril 2010)
Mon Général, Je voudrais, au nom des frères d'armes de la Légion Étrangère que vous avez tenu à mettre à l'honneur aujourd'hui, vous exprimer notre profonde gratitude de nous avoir conviés à la phase la plus intime du recueillement et de la célébration du Combat de Camerone. Votre initiative - et c'est là une première - visait à élargir l'escorte habituelle du porteur de la main du capitaine Danjou, cette année, le chef de bataillon Faulques, authentique héros du prestigieux 1er BEP d'Indochine, par la présence de trois frères d'armes non-légionnaires symbolisant la FRATERNITÉ d' ARMES de Narvik 1940 à l'Afghanistan d'aujourd'hui, en passant par l'Indochine et l'Afrique du Nord. L'honneur que vous nous avez fait est à la mesure de la grandeur d'âme de la Légion. Honneur et Fidélité ... on pourrait ajouter Générosité. Générosité car selon l'adage du Maréchal Lyautey « rien de durable ne peut se faire sans une parcelle d'amour ». Cette parcelle d'amour, on la trouve partout dans votre vénérable Institution au cœur de vos relations humaines, qu'elles soient verticales du chef de corps au plus jeune de ses légionnaires et surtout horizontales par cet effort permanent de solidarité et d'entraide entre légionnaires en activité et encore davantage dès leur retraite. La Légion Étrangère est un modèle de formation militaire des hommes mais elle est aussi un modèle social parce qu'on y enseigne la primauté des devoirs sur les droits tandis que notre société civile s'engage dangereusement sur l'application d'une priorité inversée : « les droits d'abord ... les devoirs ensuite » ce qui ne peut conduire nos concitoyens qu'à l'incertitude, au doute et à la confusion. Notre Pays à la chance d'avoir « sa » Légion Étrangère . Permettez-moi, mon Général, au nom de vos frères d'armes que vous avez si généreusement honorés, proclamer haut et fort « Que vive longtemps encore la Légion Étrangère ! » X
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Dernière mise à jour : ( 02-05-2010 ) |