Adresse du CEMAT aux réservistes de l'ANRAT

Mes chers camarades,

Au moment où je prends mes fonctions, il ne m’a pas échappé que les réservistes étaient troublés par les décisions, que j’ai prises dans mon poste précédent, susceptibles de conduire à un très fort ralentissement de leurs activités au second semestre.

Ces décisions ne sont que la conséquence d’une gestion déséquilibrée de la masse salariale consacrée aux activités des réserves au détriment d’un second semestre dont les ressources sont encore obérées par la réserve législative imposée dans le cadre de la LOLF. Ces mesures prudentielles seront bien évidemment levées si la réserve devait l’être.

Il n’y a donc pas lieu d’y voir une quelconque inflexion dans le fonctionnement de nos réserves mais plutôt un alignement sur les procédures de gestion et de suivi budgétaire prévalant pour l’active. C’est d’ailleurs tout le sens de la disparition de la DRAT dont les attributions seront progressivement reprises par l’EMAT et la DRHAT, le DRAT cumulant cette indispensable fonction avec celle de directeur de l’ESORSEM.

Pour moi, il est très clair que nous devons tirer tous les enseignements du fonctionnement des réserves depuis la suspension de la conscription en 2001 et nous engager résolument sur la voie d’une réserve d’emploi en améliorant l’amalgame avec le personnel d’active.

La réduction du format de l’armée de Terre rend plus que jamais indispensable le franchissement d’un seuil dans la constitution d’une réserve, si nécessaire moins nombreuse, mais plus spécialisée, mieux formée, mieux équipée, capable d’être projetée soit en unité constituée soit en remplacement du personnel d’active. L’enjeu est de taille, mais soyez sûrs que je m’y emploierai. Je vous demande simplement de me rendre la confiance que je vous accorde.

Dernière mise à jour : ( 25-07-2008 )