Monsieur l'académicien Maurice Druon nous a quitté.
Nous lui devons un chant que nous affectionnons particulièrement : le chant des partisants.
"Ami, entends-tu..." Même soixante ans après, bien peu de Français peuvent rester insensibles à ce
Chant des partisans
qui symbolisa tellement les années noires, celles qui, pour plusieurs
générations, furent celles de l'humiliation, de l'oppression, puis du
sursaut. Maurice Druon, qui en était l'auteur avec son oncle, Joseph
Kessel, a lui-même écrit : "C'est une chance que d'avoir pu, avec les
mots les plus simples, exprimer l'âme d'un peuple en un moment
tragique. Une grâce du ciel."
Étrangement, la version du moment où ont été écrits ces
vers poignants, surtout si l'on songe à tous ceux qui les ont entonnés
avant d'être fauchés par les pelotons d'exécution, n'est pas la même
dans le souvenir de Druon que dans celui de Kessel.
Maurice
Druon racontait qu'il les avait composés un dimanche de mai 1943, dans
un hôtel du Surrey, et qu'Anna Marly, une chanteuse russe que
connaissait son oncle, en avait improvisé la musique à la guitare.
 
Crédit photos : Denys Chappey
La suite et le chant sur le site Le Point.fr
Pour mieux connaitre Maurice Druon
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