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Invité : Marc Del Grande, Directeur-adjoint du Cabinet du Secrétaire d’Etat à la Défense.
Pour la réunion de rentrée du Club des Lieutenants, une quinzaine de jeunes officiers étaient venus rencontrer M. Del Grande qui est le Directeur-adjoint du Cabinet de M. Jean-Marie Bockel.
Avant d’occuper cette fonction, notre invité avait déjà eu l’occasion de s’intéresser à la réserve. Notamment au sein des Ecoles de Coetquidan où il fut instructeur des promos d’EOR deux années de suite.
M. Del Grande est tout d'abord revenu sur le gel du budget réserve en
expliquant les raisons qui ont conduites à ce gel. Il nous apprend
alors qu’à la demande de Jean-Marie Bockel, l'EMAT est a dégelé une
grande partie des montants mis en réserve. Chacun se prend alors à
espérer pouvoir passer quelques jours au sein de son unité pour
parfaire la mise en condition opérationnelle et surtout éviter un oubli
des savoirs-faires. ..
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Son constat sur ce problème est que la Réserve de l'armée de Terre a consommé trop vite une grande part de son budget; ce qui est une bonne chose car cela montre son activité mais conduit aussi au risque de créer des doutes sur le bon usage des crédits alloués.
Toujours sur le plan économique, il nous commente brièvement le budget 2009 pour la Réserve qui est maintenu au niveau 2008, sachant que le SEDAC veillera à ce que la réserve soit traité à égalité avec l'active dans d'éventuels arbitrages. Ce budget 2009doit permettre de préserver les acquis et les fondamentaux. L'objectif du SEDAC étant d'avoir une progression à partir de 2010 avec une véritable identification du budget de la réserve. Très pragmatique, il présente quelques idées qui pourraient faciliter la vie quotidienne du militaire de réserve. Ainsi la remise de chèques « service » qui éviterait des délais dans le paiement des soldes.
La rédaction d'un rapport par l'EMA sur les missions et la composition de la Réserve permettra d'appuyer la demande d’un budget 2010 fort. Notamment pour l'armée de Terre où le rôle de la réserve pourra être élargi par rapport aux concepts actuels, accompagnant ainsi la réflexion d'une armée qui doit retrouver sa fonction première de "délivrer la foudre". Il faudra trouver toutefois la place exacte de la Réserve dans un environnement qui contient aussi des combats de haute intensité: dans tous les cas de figures, il faudra des personnels mieux formés et plus qualifiés. Certains d’entre nous mettent en garde contre le risque d'avoir une réserve composée d'anciens professionnels, qui seraient peut-être disponibles mais pas nécessairement motivés..
Ces craintes sont rapidement enlevées en rappelant que le SEDAC reste très attaché au concept actuel de recrutement de la réserve, concept qui reprend le vieux principe de "la Nation en arme" et refuse toute évolution vers ce qui s'apparenterait à une "Garde Nationale" qui n'est pas dans notre culture et qui créerait un fossé entre forces d'actives et de réserve.
Quelques exemples donnés par les participants permettent d'illustrer la volonté de la réserve, notre volonté, de disposer de qualifications élémentaires pour remplir des missions en totale autonomie, volonté de se former qui se heurte à des difficultés de toutes natures et à tous les niveaux. M. Del Grande s'est montré particulièrement intéressé...
Notre invité enchaine alors sur le fait que la Réserve reste aujourd'hui le nœud principal du lien Armée-Nation. A l'aune du Livre Blanc, il imagine une place plus importante des réservistes dans la gestion de crise ("défense et sécurité civile") sur le territoire national et plaide pour un recensement et une formation des personnels. Ce pourrait être notamment le lieu privilégié pour garder le contact avec les réservistes des régiments dissous. Nous indiquons alors que beaucoup de réservistes cherchent aussi la proximité avec le milieu militaire...
Il aborde alors le sujet de la Réserve Citoyenne, en expliquant que celle-ci doit être elle aussi une réserve d’emplois et d’actions et non pas seulement un lieu de regroupement. Le SEDAC est convaincu de l’utilité et de cette Réserve Citoyenne. Son intention est bien de l'utiliser...
Nous présentons alors quelques idées sur le lien armée-nation et le recrutement que nous illustrons avec cette action de Saumur-ANORABC qui a convaincu le commandement de proposer à des jeunes étudiants d’être formés puis intégrés dans les régiments durant 5 mois au lieu de faire un stage en entreprise de la même durée. Nous expliquons que cette action est reproductible pour toutes les catégories d’étudiants (grandes écoles, études techniques, etc..) et éviterait d'avoir bientôt des élus et des contribuables qui n'ont jamais eu de rapport avec l'armée.
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